L'atrophie vulvo-vaginale

Qu’est-ce que l’atrophie vulvo-vaginale ?

L’atrophie vulvo-vaginale (AVV) correspond aux modifications des tissus vulvo-vaginaux liées le plus souvent à la baisse d’œstrogènes (ménopause ou autres situations d’hypo-œstrogénie). Les muqueuses deviennent plus fines et plus sèches, avec une diminution du flux sanguin local(1,2). Depuis 2014, le terme syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM) est utilisé pour désigner l’ensemble des symptômes liés à la carence oestrogénique. Ce terme englobe l’AVV, mais prend aussi en compte les impacts fonctionnels, sexuels et urogynécologiques(3).

Quels sont les symptômes ?

Les signes varient d’une femme à l’autre. Les plus fréquents sont : (2,3,4)

  • Sécheresse vaginale ;
  • Irritations ou brûlures non infectieuses ;
  • Diminution de la sensibilité ;
  • Douleurs pendant les rapports (dyspareunie).

Ces symptômes s’inscrivent dans le SGUM et peuvent toucher la vie intime et la qualité de vie.

Qui est concerné ?

L’atrophie vulvo-vaginale est très fréquente après la ménopause.

Elle peut aussi apparaître dans d’autres contextes d’hypo-oestrogénie :(2)

  • Ménopause naturelle (arrêt progressif de la production d’œstrogènes par les ovaires) ;
  • Ménopause chirurgicale (ablation des ovaires, souvent associée à l’hystérectomie) ;
  • Péri-ménopause (phase de transition hormonale avant la ménopause) ;
  • Traitements anti-hormonaux prescrits dans certains cancers (ex. : anti-aromatases, tamoxifène) ;
  • Chimiothérapie ou radiothérapie pelvienne pouvant altérer la fonction ovarienne ;
  • Troubles de l’ovulation (ex. : insuffisance ovarienne prématurée, syndrome de Turner) ;
  • Aménorrhée hypothalamique fonctionnelle (ex. : stress important, sport intensif, perte de poids marquée).

Ces situations entraînent une baisse des œstrogènes susceptible d’altérer la santé et le confort des tissus vulvo-vaginaux.

Quel impact sur la vie quotidienne ?

La sécheresse, la douleur et l’irritation peuvent gêner les rapports, diminuer le confort au quotidien (sport, vêtements, hygiène) et altérer la qualité de vie. Parler de ces symptômes avec un(e) professionnel(le) de santé permet d’identifier une prise en charge adaptée.

Quand consulter ?

  • Si les symptômes persistent ou s’aggravent ;
  • En cas de douleurs pendant les rapports ;
  • Si vous avez des pertes anormales, saignements, odeurs, fièvre (pour éliminer une cause infectieuse ou une autre pathologie).

Un bilan clinique simple suffit le plus souvent pour confirmer l’AVV et proposer un plan de soins.

Quelle prise en charge ?

La stratégie est personnalisée selon vos symptômes, vos antécédents et vos préférences. Elle peut inclure :

  • Des mesures non hormonales :
    hydratation locale régulière (soins émollients, hygiène douce), lubrifiants lors des rapports, conseils de confort (vêtements, activité sexuelle adaptée), éventuellement rééducation périnéale.
  • Des traitements hormonaux locaux (œstrogènes vaginaux) :
    lorsqu’ils sont indiqués et en l’absence de contre-indication, après avis médical.
  • Des injections locales d’acide hyaluronique :
    réalisées par un(e) professionnel(le) de santé formé(e), elles visent à réhydrater et restaurer la souplesse des tissus vulvo-vaginaux.

Le suivi permet d’ajuster le traitement et d’évaluer le bénéfice sur les symptômes et la qualité de vie.

Acide hyaluronique : quel intérêt dans l’AVV ?

L’acide hyaluronique (AH) est naturellement présent dans les tissus. Dans le contexte d’AVV, ses propriétés hydratantes, viscoélastiques et de soutien de la matrice extracellulaire peuvent contribuer à réhydrater et assouplir les tissus, et à restaurer un confort local.(5,6)

Références bibliographiques

1- Nappi RE, Palacios S, Panay N, Particco M, Krychman ML. Vulvar and vaginal atrophy in four European countries: evidence from the European REVIVE Survey. Climacteric. 2016 Apr;19(2):188-97. doi:10.3109/13697137.2015.1107039. Epub 2015 Nov 19. Erratum in: Climacteric. 2016 Apr;19(2):i. doi: 10.3109/13697137.2016.1139299.PMID: 26581580; PMCID: PMC4819825.

2- Mac Bride MB, Rhodes DJ, Shuster LT. Vulvovaginal atrophy. Mayo Clin Proc. 2010 Jan;85(1):87-94. doi: 10.4065/mcp.2009.0413. PMID: 20042564; PMCID: PMC2800285.

3- Portman DJ, Gass ML; Vulvovaginal Atrophy Terminology Consensus Conference Panel. Genitourinary syndrome of menopause: new terminology for vulvovaginal atrophy from the International Society for the Study of Women’s Sexual Health and the North American Menopause Society. Menopause. 2014 Oct;21(10):1063-8. doi: 10.1097/GME.0000000000000329. PMID: 25160739.

4- Portman DJ, Gass ML; Vulvovaginal Atrophy Terminology Consensus Conference Panel. Genitourinary syndrome of menopause: new terminology for vulvovaginal atrophy from the International Society for the Study of Women’s Sexual Health and the North American Menopause Society. Menopause. 2014 Oct;21(10):1063-8. doi: 10.1097/GME.0000000000000329. PMID: 25160739.

5- Gall Y. Acide hyaluronique : structure, métabolisme et implication dans la cicatrisation [Hyaluronic acid: structure, metabolism and implication in cicatrisation]. Ann Dermatol Venereol. 2010 Apr;137 Suppl 1:S30-9. French. doi: 10.1016/S0151-9638(10)70007-7. PMID: 20435254.

6- Stellavato A, Corsuto L, D’Agostino A, La Gatta A, Diana P, Bernini P, De Rosa M, Schiraldi C. Hyaluronan Hybrid Cooperative Complexes as a Novel Frontier for Cellular Bioprocesses Re-Activation. PLoS One. 2016 Oct 10;11(10):e0163510. doi: 10.1371/journal. pone.0163510. PMID: 27723763; PMCID: PMC5056743.

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